Statistiquement, un créateur d’entreprise sur trois penche pour une activité libérale. Ce n’est pas un hasard, mais le reflet d’une envie profonde : celle de façonner son métier à son image, sans intermédiaire ni hiérarchie pesante.
Quelle profession libérale pouvez-vous exercer ?
Choisir une profession libérale ouvre la voie à une multitude de parcours. L’essentiel : que votre activité repose sur la prestation de services intellectuels, exercée en toute autonomie. De la création d’entreprise en ligne à la pratique de l’astrologie, la palette est vaste. Pour vous aider à y voir plus clair, voici les grandes familles de métiers libéraux les plus prisées.
Les activités libérales liées à la communication et à l’image
Dans ce domaine, plusieurs métiers se distinguent par leur dynamisme et leur créativité. Parmi eux : designer, graphiste, infographiste, illustrateur, ingénieur du son, spécialiste des relations publiques, médiéviste, organisateur d’événements ou dessinateur. Chacun y trouve un terrain d’expression où expertise technique et sens artistique font la différence.
Les activités libérales de la santé
Le secteur de la santé regroupe un éventail de professions, structurées en plusieurs sous-catégories :
- Le soin des personnes : diététicien, masseur-kinésithérapeute, responsable de laboratoire d’analyse médicale, psychologue, ostéopathe, psychothérapeute, pédicure-podologue, ergothérapeute ou orthophoniste.
- Les métiers des soins médicaux : psychiatre, médecin, sage-femme, chirurgien-dentiste, infirmier libéral.
- Les soins destinés aux animaux : le vétérinaire s’impose ici comme la référence.
Les activités juridiques et comptables
Le droit et la gestion ne sont pas en reste. Plusieurs sous-catégories structurent ce secteur :
- Métiers de l’art et du droit : commissaire-priseur notamment.
- Droit pénal et civil : administrateur judiciaire, greffier auprès des tribunaux de commerce, avocat, huissier de justice, mandataire judiciaire, expert judiciaire.
- Droit du patrimoine et successions : notaire.
- Gestion, audit et comptabilité : expert-comptable, commissaire aux comptes.
La construction
Dans le secteur de la construction, plusieurs professions se démarquent : géomètre, architecte d’intérieur, architecte. Ces métiers exigent rigueur, créativité et sens du détail.
Les métiers du conseil
Experts agricoles, experts forestiers ou fonciers, agents d’assurances, conseillers en investissements financiers : tous ces professionnels accompagnent leurs clients dans des choix stratégiques, souvent déterminants.
Les activités libérales non réglementées
Si beaucoup de professions libérales sont soumises à des règles strictes, d’autres échappent à ce carcan. Ces activités, parfois émergentes, ne nécessitent pas de déclaration obligatoire. Pour illustrer cette diversité, voici plusieurs exemples de métiers non réglementés :
- Développement personnel et accompagnement : médium, astrologue, naturopathe, psychanalyste, animateur, accompagnateur de groupe, assistant technique, voyante.
- Formation : coach sportif, enseignant, formateur, moniteur d’auto-école, interprète-traducteur, assistant scolaire, répétiteur.
- Recherche : chimiste, géophysicien, inventeur, rédacteur scientifique, chercheur.
- Sport : correspondant sportif, éducateur, pilote, préparateur physique à domicile, moniteur de sport, sportif professionnel.
- Bâtiment : décorateur conseil, économiste de la construction, topographe, ingénieur conseil, contrôleur technique, urbaniste, maître d’œuvre, thermicien.
- Art et littérature : attaché de presse, concepteur-rédacteur, correcteur-lecteur, rédacteur, écrivain public, documentaliste, transcripteur, styliste.
- Étude de la terre et des océans : archéologue, géographe, géologue, cartographe, océanographe, hydrogéologue, spéléologue.
Quelles démarches pour exercer des professions libérales ?
Exercer une profession libérale implique de respecter certains régimes juridiques et fiscaux spécifiques. Pour vous lancer dans de bonnes conditions, il est préférable de procéder étape par étape. Voici les points clés à anticiper pour la création d’entreprise en ligne ou toute autre démarche :
Choisir le statut juridique adapté
Depuis le 16 février 2022, l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) n’est plus accessible aux nouveaux inscrits, conformément à la loi du 14 février 2022 sur les indépendants. Ceux qui exerçaient déjà sous ce statut peuvent le conserver, mais les nouveaux arrivants doivent choisir entre deux modèles : l’entreprise individuelle ou la société (société de capitaux, société civile, etc.). Chacune de ces formules présente ses propres avantages et contraintes. Il est donc recommandé de bien comparer avant de prendre une décision.
Déclarer votre activité
Après avoir sélectionné votre statut, il vous faudra déclarer votre activité auprès de l’Urssaf dans les huit jours suivant le début d’activité. Cette démarche peut aussi s’effectuer auprès du guichet des formalités ou du centre des formalités des entreprises (CFE) dédié aux professions libérales. À cela s’ajoute l’inscription obligatoire de votre entreprise ou activité auprès d’une chambre consulaire : Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA), Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou chambre d’agriculture, selon la nature de votre profession.
Sélectionner votre régime social
Les professionnels libéraux relèvent de l’Urssaf pour leurs cotisations sociales. Pour ce qui est de la santé, de la retraite ou de l’invalidité, la Sécurité sociale des indépendants prend le relais. Plusieurs caisses existent selon la spécialité : CIPAV, CNBF, CNAPVL. Elles sont là pour vous guider vers le régime social le plus adapté à votre activité.
Choisir votre régime fiscal
Trois options principales s’offrent à vous. Si vos recettes dépassent 72 500 euros par an, vous serez soumis au régime des déclarations contrôlées. En-deçà de ce seuil, vous bénéficiez du régime micro-entreprise. Pour ceux qui assimilent leur activité à une EURL, le régime de l’impôt sur les sociétés s’applique. Ce choix fiscal façonne vos obligations, il mérite donc réflexion.
Vérifier les autorisations requises par la mairie
Dans les grandes villes, notamment au-delà de 200 000 habitants, un passage par la mairie ou la préfecture peut s’imposer. Certaines activités exigent des autorisations spécifiques, surtout si vous recevez clients ou marchandises à domicile, ou si des travaux sont nécessaires pour exercer. Mieux vaut anticiper ces démarches pour éviter les mauvaises surprises.
Le paysage des professions libérales ne se limite pas à quelques métiers traditionnels : il s’étend, se réinvente, et s’adapte à vos compétences. Si vous souhaitez aller plus loin, le service public dédié à l’entrepreneuriat regorge de ressources pour affiner votre projet et trouver l’activité qui vous correspond vraiment. Au bout du compte, la meilleure profession libérale, c’est celle qui vous permet d’aligner vos envies, vos talents et la liberté d’exercer à votre façon.


