Six années ont filé depuis l’installation de l’abattoir et de la boucherie de la Motte à Pusey. D’une structure à taille humaine en 2013, le site s’est peu à peu retrouvé à l’étroit, rattrapé par la croissance. Aujourd’hui, le projet d’extension prend forme : les travaux débuteront dans quelques semaines, avec un objectif de livraison fixé au mois d’avril.
700m² de plus pour respirer
Il suffit de passer devant le site pour remarquer les croix orange qui jalonnent le terrain : elles dessinent déjà les contours du futur bâtiment. L’agrandissement prévu s’annonce conséquent : 700m² supplémentaires viendront s’ajouter sur la zone jusque-là réservée au stationnement des clients. Le magasin, quant à lui, va changer de place. Il s’installera dans ce nouvel espace, offrant ainsi une surface de vente nettement plus vaste. L’emplacement actuel du magasin permettra quant à lui de gagner en place pour le stockage, le conditionnement et la transformation. Un réaménagement complet, pensé pour accompagner le développement de l’activité.
Un investissement de 600 000 euros sur la table
David Courtoy, associé au projet, précise les chiffres : l’accompagnement au développement d’une entreprise mobilisera 600 000 euros. La moitié de ce budget sera consacrée à la construction du bâtiment, l’autre moitié à l’achat de matériel pour soutenir la montée en puissance de l’abattoir.
Des entreprises locales prendront part au chantier, qui doit démarrer à la mi-février pour une mise en service espérée au printemps. Maxime Gérardin, directeur du site, mise sur une période plus calme avant l’été pour mener les travaux dans les meilleures conditions. Et pour les habitués du magasin, pas d’inquiétude : les commandes resteront possibles via le drive fermier, gage de continuité pour la clientèle.
L’abattage porcin, moteur de l’activité
L’abattoir de la Motte fonctionne, depuis son ouverture, sous un agrément exclusivement réservé au porc. Les effectifs ont suivi la courbe de l’activité : de 4 salariés en 2013, ils sont désormais 15 à faire tourner la structure. L’abattage, pilier du chiffre d’affaires, représente un quart des recettes selon Maxime Gérardin. Chaque semaine, environ 350 cochons passent par les chaînes de l’abattoir. La clientèle se partage entre grossistes et éleveurs locaux, qu’ils viennent de Haute-Saône ou des départements alentours. Le site s’affirme ainsi comme une pièce maîtresse du tissu agricole régional, mêlant circuits courts et filières plus traditionnelles.
En repensant ses murs et ses espaces, l’abattoir de la Motte confirme sa volonté de s’ancrer durablement sur le territoire. Un pari sur l’avenir, porté par des équipes qui ont su faire évoluer leur outil de travail sans perdre de vue les attentes des agriculteurs, des clients… et d’un secteur qui ne cesse de se transformer.
